sábado, 18 de julho de 2009
Obama, Sarkozy et l’Afrique : Un constat et deux approches différentes
Pr Chems Eddine Chitour
Ecole Polytechnique Alger
«Le développement de l’Afrique dépend d’une bonne gouvernance...L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts mais d’institutions solides.»
Barack Hussein Obama, le 11 juillet 2009 à Accra
Deux ans presque jour pour jour, deux présidents se sont adressés à l’Afrique avec des approches diamétralement opposées sur la forme mais non sur le fond. L’une se référant à la doxa occidentale depuis près de deux siècles et qui a commencé avec Hegel en 1830 (l’année de l’envahissement de l’Algérie) et s’est poursuivie avec pourrait-on dire les idéologues, du calibre de Renan, Cecil Rhodes voire de Victor Hugo dont les écrits font froid dans le dos. L’autre le président Obama qui, d’une façon ou d’une autre a un patrimoine génétique affectif avec la patrie de ses ancêtres, a su trouver les mots qui admonestent sans blesser.
La position la plus radicale à cet égard est celle qui consiste à dire que l’Histoire de l’Afrique (Noire) n’existe pas. Dans son Cours sur la philosophie de l’histoire en 1830, Hegel déclarait : «L’Afrique n’est pas une partie historique du monde. Elle n’a pas de mouvements, de développements à montrer. De mouvements historiques en elle. C’est-à-dire que sa partie septentrionale appartient au monde européen ou asiatique ; ce que nous entendons précisément par l’Afrique est l’esprit ahistorique, l’esprit non développé, encore enveloppé dans des conditions de naturel et qui doit être présenté ici seulement comme au seuil de l’Histoire du monde.» Coupland, dans son manuel sur l’Histoire de l’Afrique orientale, écrivait (en 1928, il est vrai) : «Jusqu’à D. Livingstone, on peut dire que l’Afrique proprement dite n’avait pas eu d’histoire. La majorité de ses habitants étaient restés, durant des temps immémoriaux, plongés dans la barbarie. Tel avait été, semble-t-il, le décret de la nature. Ils demeuraient stagnants, sans avancer ni reculer.»
«Donc, deux races humaines habitant l’Afrique ont seules joué un rôle efficient dans l’histoire universelle : en premier lieu et d’une façon considérable, les Egyptiens, puis les peuples du Nord de l’Afrique». En 1957, c’est P. Gaxotte qui écrit sans broncher dans la Revue de Paris : «Ces peuples (vous voyez de qui il s’agit..) n’ont rien donné à l’humanité ; et il faut bien que quelque chose en eux les en ait empêchés. Ils n’ont rien produit, ni Euclide, ni Aristote, ni Galilée, ni Lavoisier, ni Pasteur. Leurs épopées n’ont été chantées par aucun Homère.»
"(...)Un grand historien comme Charles-André Julien, va jusqu’à intituler un paragraphe de son ouvrage sur l’Histoire de l’Afrique «L’Afrique, pays sans Histoire», dans lequel il écrit : «L’Afrique Noire, la véritable Afrique, se dérobe à l’Histoire.»(2)
Voilà pour les fondements du discours prononcé le 22 juillet 2007, à l’université de Dakar par le président français Nicolas Sarkozy. Morceaux choisis : «Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire. Le paysan africain qui, depuis des millénaires, vit avec les saisons, dont l’idéal de vie est d’être en harmonie avec la nature, ne connaît que l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles. Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès. (...) Dans cet univers où la nature commande tout, l’homme échappe à l’angoisse de l’histoire qui tenaille l’homme moderne mais l’homme reste immobile au milieu d’un ordre immuable où tout semble être écrit d’avance. Jamais l’homme ne s’élance vers l’avenir. Jamais il ne lui vient à l’idée de sortir de la répétition pour s’inventer un destin.»
Pendant qu’à Accra, Obama exhortait les parlementaires ghanéens a persévérer sur le chemin des réformes démocratiques, de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance, à Brazzaville, au Congo, une élection contestée d’avance par l’opposition la plus représentative était sur le point d’accoucher d’un mal élu. Sarkozy se murait dans un silence coupable sur une telle parodie de la présidentielle que M.Sassou Nguesso s’apprêtait à organiser et remporter au Congo. Pourtant, les populations du Congo auraient voulu avoir le soutien du président français qui avait lui-même promis pendant la campagne électorale française une rupture de la politique française en Afrique.
Pour Emmanuel Semanou, responsable de Survie 13, la Francafrique est toujours présente malgré les promesses du candidat Sarkozy d’y mettre fin. Ecoutons-le répondre à la question de savoir si la Francafrique est un mythe dépassé, il répond : «Pas du tout. C’est encore une réalité aujourd’hui dans toute l’Afrique de l’Ouest. J’en veux pour preuve la très importante présence militaire française dans de nombreux pays d’Afrique. Mais au-delà, songez que la monnaie de 15 pays d’Afrique s’appelle le ´´franc CFA´´, qui voulait dire ´´franc des Colonies françaises d’Afrique´´. Il faut savoir que c’est la Banque de France qui détermine la parité de ces monnaies avec l’euro. Toutes les banques privées de l’Afrique francophone sont des filiales des banques françaises, les banques nationales sont étroitement liées à la Banque de France, qui prélève une part importante, entre 50% et 65% des revenus générés par les placements d’État. (...) Il y a toute une génération de dirigeants africains liés à Paris, qui ont fait du mal à leurs peuples et qui ont empêché la création d’une vraie Unité africaine, contraire aux intérêts de la France.(...) Je dirai que les entreprises chinoises prennent ce que la France a accepté de leur laisser, notamment dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. La France s’est concentrée sur ses intérêts stratégiques, le pétrole, l’uranium...Au Niger, Areva n’a laissé que des miettes aux Chinois qui exploitent l’uranium.»(3)
Un plaidoyer lumineux de Achille Mbembe permet de comprendre la mécanique coloniale et l’assujetissement des élites françaises de tout bord à la nostalgie de l’empire. Ecoutons-le : «Dans sa ´´franchise´´ et sa ´´sincérité´´, Nicolas Sarkozy révèle au grand jour ce qui, jusqu’à présent, relevait du non-dit..(...) Ainsi, pour s’adresser à ´´l’élite de la jeunesse africaine´´, Henri Guaino se contente de reprendre, presque mot à mot, des passages du chapitre consacré par Hegel à l’Afrique dans son ouvrage La Raison dans l’histoire - et dont j’ai fait, récemment encore et après bien d’autres, une longue critique dans mon livre De la postcolonie (pp. 221-230). Selon Hegel, en effet, l’Afrique est le pays de la substance immobile et du désordre éblouissant, joyeux et tragique de la création. Les nègres, tels nous les voyons aujourd’hui, tels ils ont toujours été. Dans l’immense énergie de l’arbitraire naturel qui les domine, ni le moment moral, ni les idées de liberté, de justice et de progrès n’ont aucune place ni statut particulier.»(4)
«À côté de Hegel existe un deuxième fonds que recyclent sans complexe les ´´nouvelles élites françaises´´. Cet amas de préjugés, Lévy Brühl tenta d’en faire un système dans ses considérations sur ´´la mentalité primitive´´ ou encore ´´prélogique´´. Dans un ensemble d’essais concernant les ´´sociétés inférieures´´ (Les Fonctions mentales en 1910 ; puis La Mentalité primitive en 1921), il s’acharnera à donner une caution pseudo-scientifique à la distinction entre ´´l’homme occidental´´ doué de raison et les peuples et races non-occidentaux enfermés dans le cycle de la répétition et du temps mythico-cyclique. (...)
(…) Il y a aussi le legs des expositions coloniales, la tradition des zoos humains analysée par Pascal Blanchard et ses collègues, et celle des récits de voyage les uns toujours plus fantastiques que les autres. C’est tout cela qui nourrit à son tour un habitus raciste, souvent inconscient, qui est ensuite repris par la culture de masse à travers les films, la publicité, les bandes dessinées, la peinture, la photographie, et, conséquence logique, la politique ´´Y’a bon banania´´ et ´´Mon z’ami toi quoi y’en a´´.»(4)
« (...) Comment peut-on se présenter à l’université Cheikh Anta-Diop de Dakar au début du XXIe siècle et s’adresser à l’élite intellectuelle comme si l’Afrique n’avait pas de tradition critique propre et comme si Senghor et Camara Laye, chantres respectifs de l’émotion nègre et du royaume de l’enfance, n’avaient pas fait l’objet de vigoureuses réfutations internes?"
(...) Quant à l’antienne sur la colonisation et le refus de la ´´repentance´´, voilà qui sort tout droit des spéculations de Pascal Bruckner, Alain Finkielkraut et autres Daniel Lefeuvre. Mais à qui fera-t-on croire qu’il n’existe pas de responsabilité morale pour des actes perpétrés par un État au long de son histoire? À qui fera-t-on croire que pour créer un monde humain, il faut évacuer la morale et l’éthique par la fenêtre puisque dans ce monde, il n’existe ni justice des plaintes, ni justice des causes? Afin de dédouaner un système inique, la tentation est aujourd’hui de réécrire l’histoire de la France et de son empire en en faisant une histoire de la ´´pacification´´, de ´´la mise en valeur de territoires vacants et sans maîtres´´, de la ´´diffusion de l’enseignement´´, de la ´´fondation d’une médecine moderne´´, de la mise en place d’infrastructures routières et ferroviaires. (..) »
« Si donc la France veut jouer un rôle positif dans l’avènement de ce monde commun, il faut qu’elle renonce à ses préjugés. Il faut que ses nouvelles élites opèrent le difficile travail intellectuel sans lequel les proclamations politiciennes d’amitié n’auront aucun sens. On ne peut pas, comme à Dakar, parler à l’ami sans s’adresser à lui. Etre capable d’amitié, c’est, comme le soulignait Jacques Derrida, savoir honorer en son ami l’ennemi qu’il peut être Pour l’heure, et s’agissant de l’Afrique, il manque tout simplement à la France le crédit moral qui lui permettrait de parler avec certitude et autorité.»(4)
Dans son discours d’Accra, Obama fustige les dictateurs africains qui modifient notamment leurs Constitutions, pour se maintenir au pouvoir. Pendant ce temps, le président français, lui, les reçoit en grande pompe ou, leur rend visite sans vergogne. Obama a appelé l’Afrique à prendre en main son propre destin en combattant les pratiques antidémocratiques, les conflits et la maladie et en l’assurant du soutien américain dans cette vaste entreprise. Barack Obama a ravivé le slogan de sa campagne électorale : ´´Yes, you can´´. M.Obama a expliqué qu’il y a cinquante ans, quand son père a quitté Nairobi pour étudier aux Etats-Unis, le Kenya avait un PNB par habitant supérieur à celui de la Corée du Sud. ´´On a parlé d’héritage du colonialisme et d’autres politiques mises en place par les pays riches. Sans vouloir minimiser ce facteur, mon propos est de dire que la Corée du Sud, en travaillant avec le secteur privé et la société civile, a réussi à mettre en place des institutions qui ont garanti la transparence et la responsabilité.´´ Alors que dans beaucoup de pays d’Afrique, ´´si vous voulez avoir un job ou créer une entreprise, vous devez payer des pots-de-vin´´. ´´Une partie de ce qui a empêché l’Afrique d’avancer est que, pendant des années, on a dit que c’était la conséquence du néocolonialisme, ou de l’oppression occidentale, ou du racisme... Je ne crois pas beaucoup aux excuses, a-t-il dit dans son entretien à Allafrica.com. Les cartes coloniales qui ont été tracées ont favorisé les conflits, mais nous sommes en 2009. L’Occident et les Etats-Unis ne sont pas responsables de la situation de l’économie du Zimbabwe depuis quinze ou vingt ans.´´»
Theophile Kouamou s’interroge si les deux interventions sont-elles radicalement opposées? Non, pas vraiment, dit-il. Les thématiques se rejoignent à plusieurs reprises. Sarkozy affirme : «L’Afrique a sa part de responsabilité dans son propre malheur.» Obama dit : «Dans de nombreux endroits, l’espoir de la génération de mon père a cédé le pas au cynisme, souvent au désespoir. Il est facile de pointer du doigt les autres et de les blâmer pour ces problèmes.» Barack et Sarko s’adressent tous les deux à la jeunesse africaine, à qui il revient de relever les défis de demain. Et pourtant, ses propos ont été perçus de manière très positive sur le continent, alors que ceux du président français ont suscité une polémique. (...) Obama, président d’une Amérique qui sait faire rêver comme aucune grande puissance, est «un enfant du pays». Son histoire et l’histoire de sa famille font qu’il est difficile de faire peser sur lui le passé impérialiste que partagent la France et les Etats-Unis...«Obama est, lui aussi, dépositaire des souffrances de l’Afrique, ce qui n’est pas le cas d’un Nicolas Sarkozy, qui a longtemps été vu comme l’ex-ministre préposé à l’expulsion des étrangers.»
«De plus, alors que Sarkozy à Dakar n’a pas su rompre avec la rhétorique du clivage et de l’affrontement, qu’il affectionne tant, et s’est posé en grand professeur qui sait tout -disant à plusieurs reprises "le problème de l’Afrique, c’est que..."-, Obama a su utiliser l’art de la nuance, dénonçant l’Afrique de la honte pour mieux mettre en valeur, à travers de nombreux exemples, l’autre Afrique. Chez Sarkozy, il s’agit du "paysan africain, qui, depuis des millénaires, vit avec les saisons, dont l’idéal de vie est d’être en harmonie avec la nature", et qui ne connaît que l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles.» Obama, lui, évoque les «braves Africains» qui sont du bon côté de l’histoire : le pouvoir et l’opposition ghanéens qui cohabitent harmonieusement, des policiers incorruptibles, des membres de la société civile engagés dans la fin des violences électorales au Kenya, etc. En bon «storyteller», Obama raconte, dans une sorte de roman d’anticipation, l’histoire d’une renaissance dont les Africains sont les héros.(5)
En définitive, seul le ton est différent, l’Afrique attend les sauveurs qui lui permettront de tordre le coup à une doxa qui dure pratiquement le temps du Code Noir...Ce que nous avons pointé du doigt dans notre ouvrage : L’Occident à la conquête du monde.(6)
1.Hegel Leçons sur la philosophie de l’histoire, 1830
2.Joseph Ki-Zerbo http://www.refer.sn/ethiopiques/article.php3?id_article=507 &artsuite=1
3.Emmanuel Semanou, Le néocolonialisme mène au rejet de la France 5 juillet : Mlle babords
4.Achille Mbembe http://www.africultures.com/php/index.php?nav=article&no=6784
5.Théophile Kouamou : De Sarkozy ou Obama, à l’Afrique? Rue 89 13/07/2009
6.Chems Eddine Chitour : L’Occident à la conquête du monde.Editions. Enag 2009
Pr Chems Eddine Chitour
Ecole Polytechnique Alger
Le mouvement amazigh et le Sahara Occidental
Il y a quelques jours, nous avons contacté un militant du Rif pour lui demander d'exprimer son opinion sur le sujet du Sahara Occidental dans son blog. Sa réponse fut la suivante : "En tant qu'Amazighs et tous les marocains mécontents , nous devons beaucoup au Polisario dans la mesure où c'est grâce à lui que le Maroc propose l'autonomie du Sahara sous la souveraineté marocaine et le mouvement amazigh va , tôt ou tard , si ce n'est déjà fait , je pense ici au mouvement autonome du Rif, exiger sa généralisation dans le pays , ce qui favorisera le développement de notre langue et culture et la prise en chage de nos régions respectives dans un Etat de droit.L'histoire vous reconnaitra cette victoire qui profite pour l'ensemble des marocains (...) Mais force est de constater que la reconnaissance de la langue et de la culture amazighes et la proposition de l'autonomie du Sahara sont des choses impossibles à envisager sous le régne de Hassan II : c'est un grand pas vers le Maroc dont nous rêvons tous et nous espérons que d'autres actions plus avantageuses seront bientôt entreprises.J'attends avec impatience le discours de la Fête du Trône fin juillet 2009 dans l'immédiat."
La première fois dans son histoique le mouvement amazigh fait référence dans ses débats, et souligne, même en des termes pas très clairs, qu’il s’oppose à la constitution d’un Etat propre au Polisario. Le mouvement amazighe le fait, non pas parce qu’il défend l’unité territoriale, mais parce qu’il défend l’unité de "tamazgha" (zone d’habitation des berbères). Une trentaine d’associations amazighes marocaines, le Congrès Mondial Amazigh, présidé par l’algérien Lounèss Belkacem, des associations installées en Europe ont soulevé cette question lors d’un débat à propos de la transition démocratique, organisé du 16 au 18 février 2006 à Al Hoceima... Les participants se sont prononcés contre l’installation d’un Etat autonome au sud du Maroc. Le premier argument mis en avant par ces amazighes c’est que le Polisario veut installer une république arabe (RASD).
En avril 2007, me gouvernement marocain présentait son plan d'autonomie pour le Sahara. L'annonce est immédiatement exploitée par des militants associatifs amazighespour mettre la réclamation de l’autonomie du Rif au devant de la scène. "Le mouvement culturel amazighe dans le Nord du Maroc réclame l’autonomie pour le Rif". C’est là l’appel écrit en gros caractères que comportait une banderole brandie le 1er mai 2007 dans la plus grande artère de la ville de Nador par des jeunes qui défilaient aux côtés des travailleurs affiliés à l’UMT. Cet acte revendicatif est le premier du genre dans cette région. Ses revendications se résument à :
Article 1. Le plan du Maroc pour un statut d’autonomie pour la région du Sahara, tel que remis aux Nations Unies pour servir de base de négociation, est une initiative sérieuse et louable à même de permettre de répondre aux aspirations légitimes des populations concernées qui pourront concrétiser leur droit à la libre et authentique autodétermination.
Article 2. L’autonomie des régions, au Maroc, est à même de renforcer l’unité et l’intégrité territoriale du Maroc par le recouvrement de ses frontières authentiques.
Article 3. En cas d’échec des négociations avec l’Algérie et le Polisario, le Maroc doit sans tarder, en toute souveraineté, décider de mettre en place l’autonomie des régions sur l’ensemble du territoire national.
Article 4. L’option d’autonomie ne doit en aucun cas être comprise comme la réponse politique de conjoncture à un problème précis, en l’occurrence celui du Sahara. Le choix de l’autonomie des régions provient de la conviction qu’il s’agit là d’un instrument juridique et politique à même de répondre aux contraintes du sous-développement, de l’exclusion, de la marginalisation, de la pauvreté et de l’ignorance, ainsi qu’aux aspirations des populations à une vie meilleure et au plein exercice des principes démocratiques.
Pour la concrétisation du principe de l’autonomie des régions du Maroc, le peuple marocain doit être appelé à voter par voie de référendum pour l’insertion de l’autonomie des régions dans la constitution marocaine.
Article 6. Le Grand Rif, dans le sens géographique du terme, depuis l’Atlantique jusqu’aux frontières avec l’Algérie doit bénéficier d’un statut d’autonomie en rapport avec ses spécificités historiques, géographiques, linguistiques et culturelles, et en rapport avec les contraintes qu’il subit depuis l’indépendance du Maroc ainsi que les aspirations légitimes de ses populations.
Article 7. Afin de sortir le Rif du sous-développement, il est urgent de définir et exécuter un plan d’urgence de reconstruction et de mise à niveau économique, sociale et culturelle. Ce plan d’urgence pour la reconstruction et le développement, dont l’idée avait été exprimée par le souverain en mars 2004 n’a toujours pas vu le jour.
Leur requête est jugée inadmissible. Chakib El Khyari, président de l’association du Rif pour la défense des Droits de l’Homme s’attaque aux jeunes qui ont brandi la banderole à Nador. Il qualifie leur revendication d’inadmissible. "Ce n’est vraiment pas sérieux que la réclamation de l’autonomie pour le Rif tombe au même moment où l’on parle d’autonomie du Sahara », regrette-t-il. Et d’ajouter : « C’est là à l’évidence du chantage". El Khyari précise qu’il n’est pas du tout de l’intérêt du Rif de demander, même dans le cadre d’une régionalisation, une gestion autonome de ses affaires. "La région manque encore de tout", insiste-t-il. De nombreux Rifains estimaient que la demande d’autonomie dans les circonstances actuelles n’est qu’un coup d’épée dans l’eau de la part de jeunes excités.
Les extrémistes du MCA se disent contre "la création d’une entité panarabe raciste et fasciste sur un territoire amazigh et combattra le Polisario et le makhzen si ce dernier complote contre les intérêts légitimes et historiques du Maroc sur ce territoire qui est le Sahara dit occidental. Les soient disant étudiants sahraouis sont des marocains, ils doivent servir les intérêts du Maroc. Ceux qui pensent être des séparatistes doivent quitter le Maroc et rejoindre le Polisario aux camps de Tindouf. Ils doivent réclamer leur droit de partir à Tindouf et les autorités actuelles du Maroc doivent les refouler après avertissement de leurs familles. Tous ceux qui complotent contre le Maroc doivent le quitter et rejoindre l’Etat fantoche de la RASD créé à Tindouf. Le Sahara est un territoire amazigh et si les petits arabes de ben Maaqil veulent créer un Etat arabe raciste ils n’ont qu’à revenir chez eux dans la péninsule arabique. Le Maroc est un pays amazigh dont les frontières s’étendent de la méditerranée jusqu’au fleuve Sénégal. Le pouvoir actuel à Rabat doit agir avec force contre les étudiants séparatistes qui doivent être refoulés à l’enfer de Tindouf. Sinon le MCA ne cessera jamais de les combattre."
Le plan d'autonomie marocain n'était qu'une manoeuvre dilatoire et une façade pour amener la communauté internationale à reconnaître la souveraineté du Maroc sur le territoire sahraoui. Deux ans après, personne n'ignore que ce plan a échoué après le départ de Bush, et avec lui, le fonctionnaire onusien Peter Van Walsum et le retour de l'instance onusienne au principe sacré du droit à l'autodétermination. A la fin du mois de juillet, auront lieu les premiers contacts informels entre marocains et sahraouis. L'Etat sahraoui indépendant n''est plus qu'une question de temps. L'autonomie recherché par les amazighs n'était qu'un mensonge dont on ne parle plus. Le rêve amazigh d'autonomie après le Sahara s'est dissipé dans les montagnes de Nador. Ils ont sacrifié les aspirations du peuple sahraoui pour s'aligner à côté de son oppresseur dont le but de "profiter" de cet alléchant cadeau appelé autonomie. Chakib Khayari a fait confiance à Mohamed VI. Actuellement, il paie sa faute avec trois ans de prison et une amende de 753.930 DH (soit 68000 €)
La question d'or est : Que feront les militants amazighs maintenant que l'autonomie n'est qu'un mirage qui s'est dissipé au désert du Sahara Occidental? Demander l'indépendance? C'était pourtant le rêve de leur brave ancêtre, Abdelkrim Khattabi. Après la victoire spectaculaire d’Anoual, 21 juin 1921, Abd el-Krim renforça son pouvoir en créant un Etat, la République du Rif, avec un gouvernement et une administration centralisée. Cette question est restée taboue dans le Maroc d'aujourd'hui. Feu Mohamed V avais donné son approbation à l'intervention des français pour appuyer les espagnols qui etaient mis en échec. Lors de la réintégration du Maroc espagnol à l'indépendance, des soulèvements eurent lieu au motif de revendications républicaines et démocratiques qui furent atrocement réprimées.
Le combate d'Abdelkrim a été porté comme exemple par les combattants vietnamiens et malgaches et tous les mouvements de libération des années 60 et se sont inspirés de ses méthodes de guerrilla. Partout dans le monde, on a suivi son exemple, sauf dans son fief, dans les montagnes du Rif. Les militants amazighs n'ont pas embrassé l'esprit d'Abdelkrim et se sont allignés avec le régime de MOhamed VI en oubliant ce que son père fait à leur ancêtres.
Le peuple sahraoui sera toujours solidaire de ses frères Rifains qui sont les premiers à avoir connu le vrai visage de la monarchie marocaine bien avant les sahraouis.
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Frontrières fermées, meilleure réponse à l'arrogance marocaine
Depuis le discours de Mohamed VI, il y a un an, le Maroc a fait de la réouverture des frontières terrestres entre le royaume chérifien et l'Algérie son cheval de bataille. Depuis, les initiatives se sont multipliées en vue d'amener le gouvernement algérien à modifier sa position sur ce point si sensible pour la sécurité de l'Algérie. En plus des multiples déclarations des responsables marocains, des prétendues personnalités européennes, algériennes et marocaines ont signé sur le site maroc-algerie.com une pétition demandant la réouverture de la frontière entre les deux pays, fermée depuis 1994. Lancé à l’initiative d’un « collectif citoyen et populaire » animé par le Marocain Abdelrhani Bensaïd, cet appel entend contribuer à l’édification d’un « Maghreb unifié, prospère et prometteur pour les générations futures ». Le collectif s’est par ailleurs engagé à ne pas aborder les « sujets qui fâchent », comme le dossier du Sahara Occidental. Inutile de dire que derrière ce projet se trouve le palais de Rabat.
L’Algérie a fermé ses frontières terrestres avec le Maroc au cours de l’été 1994 après que les autorités marocaines aient imputé aux renseignements algériens la responsabilité de l’attaque contre un hôtel à Marrakech, imposant un visa aux ressortissants algériens et appelant les Algériens qui étaient en visite au Maroc de quitter le territoire marocain dans les 48 heures, ce qu’Alger a considéré comme accusations fallacieuses et atteinte délibérée à sa réputation. L’Algérie pose la question d’ouverture des frontières demandée par le Maroc, comme un point de tout un agenda en vue de régler l'ensemble des problèmes en suspens entre les deux pays, dont l’affaire du Sahara Occidental. Les propos des responsables algériens ont été catégoriques : « Pas d’ouverture tant qu’il n’ y pas une action commune sur la lutte antiterroriste, l’immigration clandestine et le trafic de drogue ».
Immédiatement après la tournée du Représentant Spécial, Christopher Ross, le ministre des Affaires Etrangères marocain, Fassi Fihri, s'est rendu en France pour demander le soutien de l'Ellysée et réclamer que l'ouverture des frontières soit considérée comme une mesure de confiance ayant tendance à préparer la réussite des prochains pourparlers à Vienne. Ainsi, le député socialiste et membre de la Commission des Affaires étrangères à l'Assemblée Nationale française, Jean-Michel Boucheron, a souligné «l'identité de vues entre l'immense majorité des députés français et le Maroc» sur la question du Sahara. Dans une déclaration similaire, le député du Mouvement pour la France (MPF), M. Souchet a "déploré l'attitude de l'Algérie de maintenir fermées ses frontières avec le Maroc, d'une manière unilatérale, et de refuser tout dialogue au niveau ministériel dans tous les domaines" avec le Royaume.
La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement(CNUCED), qui vient de se réunir à Beyrouth, a constitué une occasion pour Omar Hillal, ambassadeur et représentant permanent du Maroc auprès du bureau des Nations-Unies à Genève, pour réitérer que "la fermeture des frontières va à l’encontre du processus d’intégration régionale qui constitue un choix stratégique pour le Maroc".
D'autre part, dans le point de presse du porte-parole du Secrétaire Général des NNUU, organisé le 15 juillet, un journaliste a demandé si Ban Ki-moon était déçu que les frontières entre le Maroc et l'Algérie n'ont pas été ouvertes comme on s'y attendait en tant qu'élément pour bâtir la confiance entre les parties.
De toute cette agitation, l'on peut déduire que le Maroc cherche à faire croire aux responsables onusiens que la question des frontières est un premier pas pour la construction de la paix et ainsi amener le gouvernement algérien à changer d'attitude dans cette question cruciale pour l'économie marocaine qui traverse, actuellement, une mauvaise passe. Seulement, il suffit de voir ce que les Sahraouis subissent à El Aaiun, à Smara, à Dakhla, et les militants marocains à Sidi Ifni, Nador, Oujda, pour se rendre compte que le Maroc ne cherche pas à créer un climat de confiance avec les voisins. Il suffit de lire la presse marocaine, Le Matin en particulier, le journal du Palais, pour voir comment le gouvernement marocain sème la haine dans les esprits du peuple marocain et la propage sur la toile du net, sur les forum, entre les journaux.... Les commentaires laissés par les internautes marocains sur les articles pro-sahraouis sont tout simplement écœurants. On dirait que ce n'est pas un citoyen qui parle, mais un tortionnaire des forces de répression marocaines. Une ambiance qui ne laisse aucun doute sur l'impossibilité de connivence pacifique entre les deux peuples sahraoui et marocain au sein d'un même Etat. Et puis, comment peut-on vivre avec quelqu'un qui a tué votre père, votre mère ou votre frère? Il n'y a pas un seul citoyen sahraoui qui n'a pas perdu quelqu'un de sa famille dans la longue guerre d'extermination conduite par Rabat.
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Barack Obama se pronuncia sobre el Sahara Occidental
Barack Obama se pronunció sobre el conflicto del Sahara Occidental
El présidente americano formuló su esperanza de ver a Ross llegar a una solución en el Sahara Occidental
¿ Deberiamos creer que los Estados Unidos están decididos a implicarse para un arreglo rápido del conflicto saharaui? Es, por lo menos, lo que hace pensar el contenido del mensaje de Barack Obama a Mohammed VI, en la cual puso en evidencia los sufrimientos soportados por las poblaciones de la región a causa de este conflicto. Por primera vez, un presidente americano se interesa directamente por el conflicto del Sáhara Occidental Es un signo que no engaña sobre la inminencia de una solución.
En respuesta a los varios mensajes que le envió el soberano marroquí, expresando sus preocupaciones sobre Jerusalén y el Sáhara Occidental, en especial, el presidente americano se expresó por primera vez sobre el conflicto saharaui en esta misiva. Hay que reconocer que es un hecho nuevo, porque la Casa Blanca siempre se había abstenido de hablar directamente de esta cuestión. De esta manera, Barack Obama emitió el deseo de que Christopher Ross"pueda promover un diálogo constructivo" para resolver el conflicto que enfrenta el Reino de Marruecos y el Frente Polisario.
" Comparto su compromiso de que las negociaciones llevadas bajo los auspicios de las Naciones Unidas constituyen el marco apropiado que permite llegar a una solución mutuamente aceptable, y espero que Christopher Ross, un veterano de la diplomacia y gran conocedor de la región, pueda promover un diálogo constructivo entre las partes", escribió el inquilino de la Casa Blanca al monarca marroquí. El Representante Personal del Secretario General de las Naciones Unidas acaba, sin duda alguna, de beneficiarse de una carta suplementaria de primer orden en su difícil misión para la puesta en marcha de un proceso de paz en el Sáhara Occidental.
En el mismo orden de ideas, Barack Obama añadirá: " realizo la importancia que reviste la cuestión del Sáhara Occidental para usted, su reino y todas las poblaciones que sufrieron a causa de este conflicto. " Lo interesante a sustraer de esta correspondencia del presidente americano, es su compromiso a trabajar con todas las partes para llegar a un arreglo del conflicto.
De esto se deduce que la administración americana no tiene la intención de quedarse con los brazos cruzados ante de un conflicto que dura y que tiende más bien a enredarse desde hace más de 34 años, a pesar del alto el fuego concluido entre los dos beligerantes en 1991." Mi gobierno trabajará con el suyo y con otras partes de la región con el fin de llegar a una solución que responda a las necesidades de las poblaciones, en términos de gobernanza transparente, de confianza en el estado de derecho y de una administración de justicia equitativa ", subrayó Obama en su carta.
A través de su mensaje, Obama corta con la política de su predecesor. La política exterior de los Estados Unidos esta resueltamente comprometida en la búsqueda de soluciones a los conflictos que minan y traban la paz en el mundo. En efecto, la correspondencia de Barack Obama subraya la importancia concedida al diálogo, como unico medio de alcanzar " una solución mutuamente aceptable ". En otros términos, ninguna parte debe imponerle nada a la otra. Recuérdese que después de su visita, la última semana, a la región, el enviado personal del Secretario General de las Naciones Unidas, Christopher Ross, se había declarado " optimista" en cuanto a la organización de un " primer encuentro informal " entre Marruecos y el Frente Polisario para discutir sobre el futuro del Sáhara Occidental.
El enviado especial de Ban Ki-moon precisó el objeto de su segunda gira en la región. " Esta segunda gira en la región tiene por objeto la aplicación de la última resolución del Consejo de Seguridad, tomar nota del resultado obtenido hasta ahora del proceso de negociaciones y la preparación de las reuniones informales que el Consejo de Seguridad ratifico para preparar la quinta ronda de negociaciones. "
Todas las condiciones parecen pues reunidas para esta ronda de negociaciones que debe celebrarse proximamente. Incluso España, antigua potencia colonizadora, que en el momento de su retirada del Sáhara Occidental en 1975, cedió a Marruecos los territorios que ocupaba, parece volver a la razón. Pues Moratinos acaba de afirmar, después de su reunion con Christopher Ross, que Espana apoya « una solucion politica juste, duradera y aceptada por las partes e, el marco de las resoluciones del Colnsejo de Seguridad .
Un ambiente que tiende al optimismo pero que no puede dismular la aspereza de las negociaciones que vienen. El mensaje de Barack Obama a Mohammed VI que cae sin embargo en el momento oportuno, podría, no obstante, moderar la postura marroqui.
Pero el hecho realmente importante que se puede relevar de esta carta del presidente americano, es que no hizo de ninguna manera referencia al proyecto de autonomía que Rabat quiere imponer al pueblo saharaui. Esto debería ser percibido como una señal de neutralidad por parte de Washington, dejando divisar un compromiso a favor del derecho internacional, el cual preconiza la aplicación del derecho a la autodeterminación para los territorios no autónomos, de los cuales forma parte el Sáhara Occidental, según la Cuarta Comisión de la Asamblea General de las Naciones Unidas, encargada de la descolonización.
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Barack Obama y el Sahara Occidental
CARLOS RUIZ MIGUEL
El Sahara Occidental nos importa porque, legalmente, España es su potencia administradora. Un muro con millones de minas divide este territorio rico en pesca y fosfatos. Marruecos se niega a firmar la Convención de Ottawa para eliminar estas armas. Marruecos ocupa la parte más rica del territorio. El Frente Polisario fundó la RASD que controla el resto.
En 1975, Marruecos y Mauritania invadieron el territorio de concierto, iniciándose una guerra contra el Polisario. Parte de la población tuvo que huir refugiándose en Argelia. En 1990 y 1991, el Consejo de Seguridad aprobó un «Plan de Arreglo» que preveía un alto el fuego y el referéndum de autodeterminación que desde 1966 exige la ONU.
Se inició la elaboración del censo. Marruecos bloqueó el proceso y en 1997 se designó a James Baker como enviado personal para desbloquear el conflicto, lo que consiguió con los Acuerdos de Houston de 1997 y los de 1999, aprobados por el Consejo de Seguridad.
A partir de 2000, tras concluir la ONU el censo, Marruecos presionó para suspender el referéndum. Su alternativa eran nuevas negociaciones y una «solución política»: una supuesta autonomía excluyendo un referéndum en el que el pueblo saharaui pudiera elegir democráticamente entre esa opción y la independencia.
El Consejo de Seguridad no aprobó este proyecto en 2001 y dijo en 2002 que toda «solución política» debía implicar autodeterminación.
Baker advirtió que nuevas negociaciones entre las partes eran inútiles. La solución tendría que ser impuesta por la ONU. Esa solución (impulsada por USA y España) fue el «Plan Baker» que el Consejo de Seguridad calificó como «solución política óptima» y apoyó por unanimidad: primero, habría una autonomía controlada por la ONU; y después, un referéndum de autodeterminación con un censo favorable a Marruecos. Marruecos rechazó cualquier tipo de referéndum.
El cambio de gobierno tras el 11-M hizo que Zapatero dejara de apoyar a Baker. También Bush dejó de apoyarle. Ambos respaldaron a Marruecos. Se abandonó el «Plan Baker», pero el conflicto seguía abierto. En 2007 ambas partes presentaron sendas propuestas de solución. Bush, Zapatero y Chirac apostaron por la propuesta marroquí: una supuesta autonomía sin garantías internacionales y sin que el pueblo saharaui eligiera democráticamente entre la misma y otras opciones. Se iniciaron negociaciones que han fracasado. La experiencia ha demostrado que Baker tenía razón.
Obama llegó a la presidencia para aminorar las tensiones y acabar con los abusos de la última etapa de Bush. Su propuesta es apostar por la legalidad internacional y constitucional como medio de solución de los conflictos. El Sahara Occidental, un conflicto menor para EE.UU., se convierte así en la piedra de toque de una política exterior basada en este modelo.
Nada de extraño tiene, por tanto, que Obama haya dejado de apoyar una propuesta, la de la llamada «autonomía» marroquí que, al negar al pueblo saharaui el derecho a elegir su destino entre diversas opciones, no sólo violaba el Derecho Internacional, sino que era antidemocrática y profundamente inmoral.
Catedrático Derecho
Constitucional
U. de Santiago
de Compostela
Obama’s new position on the Western Saharan conflict causes panic for Moroccans
In a letter published on July 3, 2009, by the Maghreb Arab Press Agency (the official media source of the Kingdom of Morocco), President Barack Obama wrote to King Mohamed VI on a variety of issues, including the 35-year-old conflict between Morocco and the Saharawis’ Polisario Front over the political future of the Western Sahara. The President’s statements – which made no mention of the previous Administration’s unofficial policy of support for the Kingdom’s 2007 autonomy proposal – have already caused panic and discord among the supporters of the Moroccan position.
While the President’s letter did not specifically endorse the Saharawis’ right to self-determination – the only legal solution to the conflict according to the United Nations’ Charter and countless resolutions, as well as a 1974 ruling by the International Court of Justice – his endorsement of UN-led negotiations as “the appropriate forum to achieve a mutually-agreed solution” marked a notable divergence from the policies of the previous Administration.
During former-President Bush’s tenure, while the Administration did not officially endorse either of the two sides to the conflict, many statements were made by U.S. State Department officials in favor of the Kingdom’s proposal on autonomy as the only realistic solution to the conflict.
Upon the publishing of President Obama’s letter, the Moroccan American community immediately interpreted his words as “a reversal of the American Administration’s position on the Western Sahara conflict”, according to an article posted on the Moroccan American Community board’s Web site.
The opinion piece, which was written by Hassan Masiky (a Moroccan who has lived and worked in Washington, DC, since 1991) accused a variety of unspecified “Moroccan American ‘organizations’” of overreacting to the President’s comments and showing their political incompetence in Washington.
“The recent flap over a fake ‘press article’ indicating a reversal of the American Administration’s position on the Western Sahara conflict has highlighted several deficiencies and shortcoming [sic] of some ‘leaders’ of the Moroccan American community in the United States,” argued Masiky. “This shows a lack of a political maturity.”
Acknowledging recent missteps by the Moroccan lobby in the U.S., Masiky did not withhold his criticism.
“Some newly minted Moroccan American ‘organizations’ in the U.S. are still new to the field of political engagement and popular lobbying and need a lot more experience before reaching adulthood and attaining Washington political ripeness,” he bemoaned.
Masiky went on to say that “the Moroccan [sic] must convince the American Administration to frame the Conflict [sic] as a Moroccan Algerian dispute first and foremost, linking efforts to secure the Western and Algerian Sahara to a resolution of the outstanding issues between Rabat and Algiers.”
This statement was made despite the fact that the UN, the Saharawis, and the Kingdom of Morocco have officially recognized that the only two parties to the conflict are Morocco and the Polisario Front. Such has been the basis for the past 18 years of failed efforts to hold a referendum for the Saharawis and the past three years of UN-led negotiations.
What is to be made of these comments made by advocates of Morocco’s position in the Western Saharan conflict? First, it is clear that there is still uncertainty about the new U.S. Administration’s position on the issue. The confusion and overreaction by the Moroccan advocates highlight this fact.
Second, the Moroccan supporters’ willingness to consistently reframe the conflict has been made painfully apparent. While the Polisario Front has argued one consistent theme since 1975 – a free and fair referendum for the self-determination of the Saharawi people, as endorsed by the UN Security Council and General Assembly – Morocco has reached into its bottomless arsenal of arguments to try to win over the support of the powerful Western nations.
In the earliest years of the conflict, Morocco invaded and then defended the majority of the Western Sahara, claiming that historical religious ties inherently linked the territory to the monarchy (a claim rejected by the ICJ’s 1974 ruling). Over the next few decades, the Polisario Front was accused of being an organization of communists, socialists, or terrorists, depending on the international concerns of the United States at the time.
Now, as a number of policy-makers and think tanks in Washington have expressed interest in furthering regional cooperation in the North African Maghreb region (most notably, a report entitled “Why the Maghreb Matters” published by The Potomac Institute and bearing former-Secretary of State Madeline Albright’s name – supporters of the Moroccan position are trying to reframe the conflict as a dispute between Algeria and Morocco, the two powerhouses in the region.
While it is not the first time that the Moroccans have made this argument, the words of Masiky (one of the louder Moroccan voices in Washington on the Western Saharan issue) suggest that perhaps this misrepresentation of the conflict’s actors should be the focus of the Kingdom’s lobbying efforts in the U.S.
Obama’s new position should not be reason for the Saharawis to celebrate – the relatively new U.S. President made no specific mention of their UN-backed right to self-determination. Nonetheless, the fact that he did endorse the UN-led negotiations and a mutually acceptable solution may signify that Rabat can no longer count on the United States’ support for its attempt to cling to the Western Sahara despite UN declarations against the status quo.
As he has done with many of his statements to Israel, President Obama has again shown that he is willing to maintain the U.S.’s friendships and alliances without blindly allowing those friends and allies to violate international law and human rights norms.
President Obama arrived at the White House on a promise of rational decision-making and negotiation, rather than succumbing to the will of interest groups and powerful lobbyists in Washington. For the past three decades, Morocco’s far superior lobbying capabilities and funds have overshadowed the Saharawis’ attempts to gain support from the U.S. Congress and Presidency. If the new President is no longer impacted by those lobbying efforts, the Moroccan American supporters of their Kingdom’s position in the Western Saharan conflict may be right to panic.
The article by Hassan Masiky can be found at www.moroccoboard.com/viewpoint/68-hassan-massiki/582-flap-over-qnewsq-article-a-political-immaturity.
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