domingo, 31 de maio de 2009

Prostitution, l'autre industrie au Maroc


La prostitution gagngrène la société marocaine. Et cette gangrène se projette à l'extérieur des frotnières du royaume au point de devenir un trait caractéristique de la femme marocaine vivant en terre d'exil.

Les prostituées ne se cachent pas au Maroc. On en trouve partout, des rabatteurs, des clients, des hotels propose leurs chambres, les macros encaissent, c'est une veritable industrie qui fait le succès du tourisme au Maroc.

La banalisation de la prostitution au Maroc ne permet plus de distinguer ce fléau comme une déviance nocive du corps social. Marrakech est une des plus grandes villes du pays. Que son économie soit exclusivement fondée sur le proxénétisme ne semble plus déranger personne.

A Rabat , la fille d'un ex-conseiller et ancien ministre du roi Hassan II, accusée de diriger un réseau de prostitution de luxe, d'écouler de la cocaïne au profit de ses clients, des dignitaires du Makhzen et étrangers, dont de grandes personnalités de la politique et du milieu des affaires, aurait bénéficié de la "protection" des cadres des services de la police, dont le Préfet de Police, ainsi qu'un responsable à la Direction générale de sûreté Nationale (DGSN). Elle en est sortie indemne.

A Casablanca, Rabat, Marrakech, Fès, Tanger, Agadir, le commerce de la chair fait florès. C'est une activité comme une autre. Une donnée, encore une fois. Un attribut de l'espace urbain marocain. Des villes de tolérance, avec des réseaux, des filières, des clients, des fournisseurs, des circuits institutionnalisés, des appels d'offres et des cahiers de charges.


Une enquête de l’Organisation Panafricaine de Lutte contre le Sida au Maroc (OPALS-Maroc) auprès de 500 prostituées marocaines, dans sept villes du pays, Azrou, Khénifra, Béni Mellal, Meknès, Fès, Agadir et Rabat, dévoilée en janvier 2008, met en lumière un phénomène peu évoqué au Maroc. Une partie des résultats est tristement prévisible mais beaucoup sont très surprenants. 13% des prostituées interrogées sont des « célibataires vierges » qui ont toujours leur hymen. Ce chiffre met en lumière le problème de la sacro-sainte virginité demandée avant le mariage et les pratiques exercées par certaines femmes pour avoir malgré tout une activité sexuelle.

Les fondements de la société marocaine sont à nouveau ébranlés dans cette étude lorsqu’on apprend que 59,4% de ces femmes ont eu leur premier rapport sexuel rémunéré entre 9 et 15 ans. Une femme interrogée avoue même avoir eu son premier rapport à 9 ans. Par ailleurs 32,6% des femmes ont pratiqué ou subi un acte sexuel entre 6 et 15 ans. La faible probabilité que l’enfant de 6 ans soit consentant renvoie encore une fois aux problèmes de la pédophilie et aux violences sexuelles infligées aux jeunes filles, dans un pays où la sexualité est taboue. Tout comme le cas des mineurs qui errent à longueur de journée pour vendre leurs corps sans aucune protection contre les maladies. Ainsi se dessine la cruauté d'un destin pitoyable pour beaucoup d'adolescents marocains.

Un autre phénomène alarmant qui sévit depuis longtemps : La prostitution en milieu estudiantin. Lycéennes ou étudiantes, de jeunes Marocaines se livrent, contre des cadeaux ou de l'argent, à un commerce du sexe qu'elles refusent toutefois d'appeler prostitution. En Europe, les témoignages et alertes se multiplient face au phénomène des jeunes filles marocaines qui se prostituent et dont la principale cause est la pauvreté.

Pourquoi le ministre de l'intérieur a refusé l'installation d'un bureau local de l'association française "Ni Putes Ni Soumises"? Pour la seule raison que cela risque de déranger l'institution de la prostitution au Maroc, que cette association fasse l’état des lieux de la prostitution et le tourisme sexuel extrêmement grave au royaume alaouite.

Quand on additionne à ce fleau évolutif qu'est la prostitution des temps modernes (complicité de la famille, tourisme sexuel, pédophilie.....) à l'industrie des stupefiants bien encadree par les decideurs et les barons de la cours royale (le Maroc est le premier producteur mondial de cannabis et premier fournisseur de l'Europe) non obstant des autres fléaux socio-economiques endémiques, on est en droit de se poser la question suivante : Où va le Maroc de Sa Majesté le roi Mohamed VI?

Malheureusement pour la population sahraouie, ce fléau n'a pas épargné les territoires occupés du Sahara Occidental, où la présence de plus de 160.000 soldats, le long du mur de défense, fait de ce métier l'un des plus lucratifs après le trafic de drogue dirigé par les généraux de l'armée marocaine.

La mythomanie marocaine


On ment pour cacher une réalité ou en créer une, pour s’économiser l’effort d’une explication, pour se protéger soi-même ou un autre, pour obtenir des privilèges, des faveurs, des avantages, on ment pour se valoriser, entretenir chez les autres une image idéalisée de soi-même, souvent très loin de la réalité. Parfois l’illusion construite dans le mensonge est si parfaite qu’on commence à y croire, comme menteur. On se ment alors à soi-même. À ce stade, on glisse vers la pathologie: la mythomanie. C’est le système maniaque de la menterie qui s’énonce sans contrôle. Les mythomanes demeurent de mauvais menteurs car les bons savent doser.

La tâche qui le goubernement s'est donnée dans le but de projetter une image extérieure d'un Maroc moderne, stable, démocratique et respectueux des droits de l'homme est une mission qui s'est avérée impossible à cause de la réalité quotiedienne. Cela a conduit les responsables marocains à devenir des véritables professionnels de la mythomanie.


Premier mensonge : "Le Maroc change"

"Le Maroc change!". Depuis quelque années, cette formule qui ressemble étrangement à un slogan de campagne électorale est sur toutes les lèvres. Le gouvernement et les autorités du pays l'utilisent sans cesse. Selon eux, grâce à l'avènement du nouveau millénaire et le changement de monarque, le Maroc serait entré de plein-pied dans la modernité. Les experts internationaux usent également sans modération de cette affirmation. Chaque fois qu'ils sont interrogés, ils n'hésitent pas à déclarer que le progrès répand désormais ses bienfaits sur l'ensemble du pays. Dès lors, l'information se propage dans toutes les rédactions. Repris avec empressement par la presse et les médias, relayé et diffusé à toute la planète via Internet, ce mensonge est en passe de devenir une vérité absolue. Alors que la réalité vécue par les citoyens est faite de misère criante, d'inégalités sociales flagrantes et d'injustices évidentes. La justice incarcère des citoyens pour outrage à la personne du roi, la police frappe et arrête systématiquement les participants aux manifestations, la RTM, même devenue Al Aoula, continue d'ouvrir invariablement ses journaux d'informations sur les activités royales (avant, dans le générique du téléjournal on voyait Hassan II sur son cheval blanc. Mais comme Mohamed VI n'aime pas beaucoup les chavaux, ils pourraient mettre son image sur un jetski). La pratique de la torture est largement répandue dans les prisons et les commissariats du pays. Les autorités marocaines accusées de participer au programme américain de transferts illégaux de prisonniers. Sinistre réalité ! Le Maroc est toujours considéré comme un pays où les services de sécurité pratiquent la torture. Tout le monde est unanime là-dessus : amnesty International, Human Rights Watch, Commission NNUU à Génève, Parlement Européen…) Les sites webs du Journal Hebdo, Nichane, Al Watan alan, Youtube… censurés. Ceux qui croient ou qui prétendent croire que le Maroc change mettent sur le compte des vieilles habitudes toute atteinte aux libertés fondamentales. Ils expliquent qu'il est difficile de changer les mentalités. Ils tentent de démontrer combien les réflexes du passé, dont eux aussi affirment vouloir se débarrasser, sont ancrés dans la société. Ils oublient qu'à force de se répéter, les réflexes finissent par devenir des habitudes. Chaque année, la justice prononce des interdictions de parution et condamne des journalistes à des peines de prison et des amendes exhorbitantes conduisant directement à la faillite. Les plus optimistes, ceux qui ne perdent pas espoir et persistent à croire en des jours meilleurs – y voient une embellie quand les peines prononcées sont assorties de sursis. Bien maigre consolation !

Le retour massif des Marocains résidents à l'étranger lors de la période estivale attisera les envies de départs de ceux, nombreux, qui ne se voient plus vivre chez eux. Au bout du compte, un changement majeur s'opère : à défaut d'éclaircie, le ciel s'assombrit. Les petits métiers – porteurs de précarité – se développent. Le "système D" et la solidarité pour échapper à la pauvreté demeurent les seules solutions pour lutter contre la paupérisation. Pis, des diplômés "Bac + 2" et même "Bac + 4" finissent comme opérateurs téléphoniques dans des centrales d'appels. Et Tandis que les partis traditionnels n'ont plus aucune crédibilité chez le citoyen marocain, les partis islamistes sont entrés en scène et s'engouffrent en promettant remporter les élections communales. A moins que l'entrée spectaculaire du PAM fasse de vrais miracles.


Deuxième mensonge : le terrorisme

N'importe quelle manifestation pacifique reprimée par la force, ses participants sont immédiatement dénoncés comme des fauteurs de trouble-fêtes. Le militant des droits humain Amazigh, victime de la grossière accusation de complot avec les services secreta espagnols. Un vif souvenir de l'époque de Hassan II! Les militants sahraouis sont accusés de pratiquer le terrorisme dans les universités et dans les villes occupés du Sahara Occidental et condamnés à des années de prison parmi les délinquants d'ordre commun. Les fausses accusations sont le seul moyen que l'administration a trouvées pour réprimer l'Intifada dans les villes sahraouies.

La mythomanie marocaine va plus loin encore jusqu'à prétendre que le Front Polisario a des liaisons avec la nébuleuses d'Al Qaida dans le Sahel. Une nébuleuse qui ne va pas au-delà d'une poignée de trafiquants de cigarettes "Marlboro" dont le seul but est l'enrichissement à travers le kidnapping de touristes européens.

Le Maroc, en accusant les sahraouis de terroristes, veut faire croire au monde que la stabilité et la sécurité du pays passe par l'occupation du Sahara Occidental alors que la réalité c'est que le terreau favori de l'intégrisme est la pauvreté et l'injustice, les deux maladies chroniques du Maroc de Mohamed VI.

La menace integriste (réelle ou inventée)est un alibi pour imposer le fait accompli de l'occupation illégale du Sahara Occidental et pour effrayer les forces libérales et progressistes et de se poser en rempart contre des forces politiques que ces mêmes régimes ont parfois soutenu.

Mais les responsables marocains oublient que celui qui dit un mensonge ne prévoit point le travail qu'il entreprend; car il faudra qu'il en invente mille autres pour soutenir le premier.

D'autres mensonges ? La série de démantèlements de réseaux terroristes. Ma menace communiste à Sidi Ifni. La spécifité marocaine, plat chaud servi pour accéder au statut avancé avec l'UE. La crise financière internationale n'a eu que de faibles répercussions sur le Maroc. En 2010 il n’y aura plus de chômeur, plus de mendiants, tous les marocains vont travailler dans le tourisme, ils auront tous accès aux soins gratuits...etc…etc…

Cependant, le menteur finit toujours par être dépassé par ses mensonges, comme le dit si bien un certain poète anonyme : Le menteur finit par être dépassé par tous les mensonges qu’il a forgés , laissant entrevoir les contradictions, de toutes ses erreurs d’inattention, les cartes truquées vont bientôt s’écrouler, et le menteur sera enfin dévoilé.

Le mensonge de l'autonomie


En 1952, la résolution 637(VIII) de l’Onu déclare que le droit des peuples et des nations à disposer d’eux-mêmes est une condition préalable de tous les droits fondamentaux de l’Homme. Le 14 décembre 1960, la résolution 1514 de l’Assemblée Générale déclare que "tous les peuples ont le droit de libre détermination ; en vertu de ce droit ils déterminent librement leur statut politique"...

Afin de refuser la violence et la violation des droits fondamentaux de l’Homme et des peuples, afin également de redonner sa légitimité à l’ONU, il n’y a pas d’autre choix qu’un retour aux valeurs fondatrices de l’Organisation.

La résolution 1871 du Conseil de Sécurité de l'ONU, adoptée à l'unanimité au mois d'avril 2009, évoque les droits inaliénables du peuple sahraoui à l’autodétermination sans ingérence extérieure et son droit à l’indépendance et à la souveraineté. Mais ce droit, envisagé par les accords de 1991, tarde à se réaliser. Les sahraouis, dans le désespoir de créer leur propre Etat, redoublent de manifestations contre l'occupation , et subissent de plein fouet les exactions des forces de sécurité marocaines. Les droits de l'homme les plus élémentaires ne sont pas respectés et ils sont même bafoués de la manière la plus officielle qui soit. Les manifestants pacifistes sont reprimés et emprisonnés comme des criminels au nom de la "défense de l'intégrité territoriale".

Dans ce climat peu serein, l'ONU demande au Front Polisario de négocier avec le Maroc, de croire en sa bonne volonté. Seulement cette bonne volonté est accompagnée par une obsession malsaine de l'usage de la force et la violence contre des civils désarmés et pacifiques dont le seul crime est d'exprimer leur besoin de se prononcer sur leur avenir.



Aujourd'hui, les sahraouis se trouvent face à des défis importants : Rétablir la légalité internationale et poursuivre les négociations, même en étant conscient de la stéritlité de cette voie du fait que le Maroc n'a d'autre proposition que l'autonomie. Une autonomie qui ne peut être qu'utopique, puisque le pouvoir au Maroc continue d'être concentré dans des insitutions défiant tout processus démocratique et la presse reste à la merci de la classe dirigeante. Qui dit autonomie dit déconcentration du pouvoir et transfert des compétences du centre aux infrastructures locales et régionales. Le roi Mohamed VI sait que le projet d'autonomie deviendra un choix d'organisation de l'Etat marocain et ne concernera pas uniquement le Sahara Occidental, ce qui veut dire un consentement à l'avance d'une limitation géante de ses pouvoirs et renforcement des rôles des autres intervenants. Les partis politiques n'ont pas été à la hauteur de saisir cette occasion pour étendre leurs revendications démocratiques parce qu'ils savent que cette déconcentration de la gestion du pays n'aura pas lieu. Tout simplement parce qu'il n'y a pas de transition démocraitque non plus. La transition a lieu après un changement de régime. Au Maroc, le même régime est toujours surplace et le paysage politique est toujours le même. The Economiste Intelligence Unit Unit a fait un classement pour l'année 2008. sur 167 pays examinés, le Maroc figure à la 121ème place, dans la catégorie régimes autoritaires. Le classement est basé sur cinq indicateurs: Processus électoral et pluralisme, libertés civiles, fonctionnement du gouvernement, participation politique et culture politique.

Nous ne devons pas craindre d'emprunter la voie des négociations et continuer à lever les obstacles que l'autre partie sèmera, au fur et à mesure que nous progressons dans notre marche inéluctable vers l'indépendance. La résistance des militants sahraouis, partout où ils sont, consistera à brandir l'arme de la résistance pacifique et accumuler davantage de soutien politique et humain à notre cause et incitera les dirigeants marocains à renoncer à l'usage de la violence contre les jeunes manifestants dans les territoires occupés de la RASD. Toutefois, les combattants sahraouis reprendront les armes le jour où il sera établi que la voie des négociations s'est avéré infructueuse.

Pour une cause juste, comme la libération de son pays, le retour aux armes est légitime surtout lorsqu'il est la seule voie de recours. Nous espérons que les pays que se disent démocratiques comprendront que le soutien aux entêtements du royaume chérifien n'aidera pas à éteindre la flamme de l'instabilité dans cette région et ne réussira pas à faire taire les voix indépendentistes sahraouis.

Hausse de la pédophilie au royaume de Mohamed VI


L’augmentation du nombre d’agressions sexuelles sur les enfants au Maroc est «effarante», selon l’ONG marocaine «Touche pas à mon enfant», qui cite un taux de progression «choquant et dangereux» par rapport à 2007. L’association affirme avoir recensé 306 cas d’agressions sexuelles sur des enfants en 2008, un chiffre six fois supérieur à celui contenu dans un document de la «Coalition contre les abus sexuels sur les enfants» (collectif d’ONG des Droits de l’Homme) pour le premier semestre 2007.
Dans un rapport rendu public le 19/05/2008, «Touche pas à mon enfant» souligne que «les cas déclarés par les familles des victimes (...) ne constituent qu’un infime pourcentage des abus commis». Cela s’explique, ajoute l’ONG, par «la sensibilité de cette question au sein d’une société conservatrice comme la nôtre».
«Les agressions sexuelles sont, au Maroc, comme dans beaucoup d’autres sociétés, entourées d’une chape de silence quasi total» car elles sont considérées comme «un sujet tabou», note le rapport, et «même les victimes des sévices sexuels et leurs proches n’osent pas en parler».
L’augmentation des chiffres déclarés de la pédophilie au Maroc ne signifie pas une augmentation des victimes mais (le fait) qu’on est en train de casser des tabous», a pour sa part relativisé la ministre du Développement social, de la famille et de la solidarité Nouzha Skalli.
«La pédophilie a toujours existé au Maroc, a-t-elle déclaré à l’AFP. Le fait qu’elle soit révélée au grand jour par les medias et les ONG (...) ne signifie nullement une augmentation directe du nombre des victimes de la pédophilie».
Selon Najat Anwar, présidente fondatrice de l’ONG, «l’augmentation des chiffres de la pédophilie en 2008 est due au développement d’Internet, de la persistance du phénomène des ‘petites bonnes’ et au tourisme sexuel». «Les données du rapport ont été recueillies par l’Association, a-t-elle insisté dans un entretien à l’AFP, et ne reflètent en aucun cas la réalité au Maroc. Ce ne sont que les cas que l’association a rencontrés».
«Les enfants issus de familles marocaines pauvres sont la cible la plus exposée et convoitée des agressions», ajoute ce rapport, le premier du genre depuis la création de «Touche pas à mon enfant» en 2004.
Il apparaît également que les filles «sont plus exposées aux agressions sexuelles que les garçons» et que la tranche d’âge la plus vulnérable est celle des 0 à 8 ans, selon l’étude. Les agressions «ont souvent lieu dans le milieu familial» et en des endroits réputés sûrs comme la maison, l’école ou un club sportif. «Les grandes villes sont les foyers des agressions et exploitation sexuelles sous toutes leurs formes en raison du tourisme sexuel, du travail des enfants, de la croissance du nombre d’enfants abandonnés», indique encore le rapport. «Touche pas à mon enfant» estime que «les faibles sanctions» prises par la justice à l’encontre des agresseurs d’enfants «encouragent la pérennité des agressions». L’ONG recommande «une implication des autorités compétentes, telles que la police et autres organismes» ainsi que «l’adoption de lois adaptées pour éradiquer ce phénomène».
«Touche pas à mon enfant» appelle aussi au «renforcement des sanctions» dans la législation pénale marocaine. Ce genre de comportement est monnaie courante, explique Najat Anouar, présidente de l’association « Touche pas à mon enfant » aux journalistes français. Et d’ajouter : « Pour l’heure, la police marocaine procède à des arrestations efficaces mais ce n’est pas assez. Pis encore, les procédures contre les étrangers restent très rares, du fait que les autorités craignent de porter préjudice au tourisme en ternissant la réputation du pays. » Là où le bât blesse, c’est que des associations qui oeuvrent pour sauver les enfants marocains de la dépravation existent, mais elles restent impuissantes toutes seules face à cette situation alarmante. Il est grand temps de sortir la ville ocre et Agadir de la débauche patente qui y sévit en se prémunissant d’outils juridiques à même de combattre ces abus et vices.
La réalité vécue par les enfants marocains issus de familles citadines ou rurales défavorisées est donc bien éloignée de l'idéal énoncé par l'ONU. La violence, les enfants la subissent sous plusieurs formes : selon l'Organisation Internationale du Travail, le Maroc reste aux côtés de la Chine et de l'Inde "l'un des pays présentant les pires formes de travail des enfants". Leur nombre est évalué à 600.000, dont l'âge s'échelonne entre 6 et 15 ans. les salaires se situent en dessous de toutes les normes, les heures ne sont aucunement réglementées. Les garçons occupent des emplois dans les commerces ou des entreprises.Les filles sont employées dans le textile et de nombreuses autres, entre 7 et 10 ans, recrutées dans les campagnes et littéralement achetées à des parents très pauvres, deviennent les "petites bonnes" taillables et corvéables à merci dans les familles citadines. Des tentatives pour scolariser quelques heures par semaines ces enfants travailleurs restent des exceptions.Ceux qui ne peuvent plus supporter les conditions de travail accompagnées assez souvent de brutalités commises par l'employeur, s'enfuient et vont grossir le flot des "enfants des rues" issus de familles pauvres déstructurées, enfants de mères célibataires, enfants abandonnés.Ces enfants, certains très jeunes, vivent dans l'insécurité totale de la rue, sans aucune hygiène, mal nourris, exposés à l'exploitation sexuelle dès dix ans, aux rafles de la police, emprisonnés souvent puisque le vagabondage est un délit...

Britain: the depth of corruption


In his latest column for the New Statesman, John Pilger describes how the current scandal of MPs' tax evasion and phantom mortgages conceals a deeper corruption that is traced back to the political monoculture of the United States.

The theft of public money by members of parliament, including government ministers, has given Britons a rare glimpse inside the tent of power and privilege. It is rare because not one political reporter or commentator, those who fill tombstones of column inches and dominate broadcast journalism, revealed a shred of this scandal. It was left to a public relations man to sell the “leak”. Why?

The answer lies in a deeper corruption, which tales of tax evasion and phantom mortgages touch upon but also conceal. Since Margaret Thatcher, British parliamentary democracy has been progressively destroyed as the two main parties have converged into a single-ideology business state, each with almost identical social, economic and foreign policies. This “project” was completed by Tony Blair and Gordon Brown, inspired by the political monoculture of the United States. That so many Labour and Tory politicians are now revealed as personally crooked is no more than a metaphor for the anti-democratic system they have forged together.

Their accomplices have been those journalists who report Parliament as "lobby correspondents" and their editors, who have “played the game” wilfully, and have deluded the public (and sometimes themselves) that vital, democratic differences exist between the parties. Media-designed opinion polls based on absurdly small samplings, along with a tsunami of comment on personalities and their specious crises, have reduced the “national conversation” to a series of media events, in which the withdrawal of popular consent – as the historically low electoral turnouts under Blair demonstrated – has been abused as apathy.

Having fixed the boundaries of political debate and possibility, self-important paladins, notably liberals, promoted the naked emperor Blair and championed his “values” that would allow “the mind [to] range in search of a better Britain”. And when the bloodstains showed, they ran for cover. All of it had been, as Larry David once described an erstwhile crony, “a babbling brook of bullshit”.

How contrite their former heroes now seem. On 17 May, the Leader of the House of Commons, Harriet Harman, who is alleged to have spent £10,000 of taxpayers’ money on “media training”, called on MPs to “rebuild cross-party trust”. The unintended irony of her words recalls one of her first acts as social security secretary more than a decade ago – cutting the benefits of single mothers. This was spun and reported as if there was a “revolt” among Labour backbenchers, which was false. None of Blair’s new female MPs, who had been elected “to end male-dominated, Conservative policies”, spoke up against this attack on the poorest of poor women. All voted for it.

The same was true of the lawless attack on Iraq in 2003, behind which the cross-party Establishment and the political media rallied. Andrew Marr stood in Downing Street and excitedly told BBC viewers that Blair had “said they would be able to take Baghdad without a bloodbath, and that in the end the Iraqis would be celebrating. And on both of those points he has been proved conclusively right.” When Blair’s army finally retreated from Basra in May, it left behind, according to scholarly estimates, more than a million people dead, a majority of stricken, sick children, a contaminated water supply, a crippled energy grid and four million refugees.

As for the “celebrating” Iraqis, the vast majority, say Whitehall’s own surveys, want the invader out. And when Blair finally departed the House of Commons, MPs gave him a standing ovation – they who had refused to hold a vote on his criminal invasion or even to set up an inquiry into its lies, which almost three-quarters of the British population wanted.

Such venality goes far beyond the greed of the uppity Hazel Blears.

“Normalising the unthinkable”, Edward Herman’s phrase from his essay The Banality of Evil, about the division of labour in state crime, is applicable here. On 18 May, the Guardian devoted the top of one page to a report headlined, “Blair awarded $1m prize for international relations work”. This prize, announced in Israel soon after the Gaza massacre, was for his “cultural and social impact on the world”. You looked in vain for evidence of a spoof or some recognition of the truth. Instead, there was his “optimism about the chance of bringing peace” and his work “designed to forge peace”.

This was the same Blair who committed the same crime – deliberately planning the invasion of a country, “the supreme international crime” – for which the Nazi foreign minister Joachim von Ribbentrop was hanged at Nuremberg after proof of his guilt was located in German cabinet documents. Last February, Britain’s “Justice” Secretary, Jack Straw, blocked publication of crucial cabinet minutes from March 2003 about the planning of the invasion of Iraq, even though the Information Commissioner, Richard Thomas, has ordered their release. For Blair, the unthinkable is both normalised and celebrated.

“How our corrupt MPs are playing into the hands of extremists,” said the cover of last week’s New Statesman. But is not their support for the epic crime in Iraq already extremism? And for the murderous imperial adventure in Afghanistan? And for the government’s collusion with torture?

It is as if our public language has finally become Orwellian. Using totalitarian laws approved by a majority of MPs, the police have set up secretive units to combat democratic dissent they call “extremism”. Their de facto partners are “security” journalists, a recent breed of state or “lobby” propagandist. On 9 April, the BBC’s Newsnight programme promoted the guilt of 12 “terrorists” arrested in a contrived media drama orchestrated by the Prime Minister himself. All were later released without charge.

Something is changing in Britain that gives cause for optimism. The British people have probably never been more politically aware and prepared to clear out decrepit myths and other rubbish while stepping angrily over the babbling brook of bullshit.